Avec son paysage accidenté, ses grandes étendues d’eau, ses îles éloignées les unes des autres, ses côtes découpées, ses larges espaces ruraux parsemés de petites villes, de villages et de quelques centres urbains de taille modeste, la géographie de la région atlantique est saisissante. Dans les quatre provinces de l’Atlantique — Terre-Neuve-et-Labrador, la Nouvelle-Écosse, l’Île-du-Prince-Édouard et le Nouveau-Brunswick —, les quelque milliers de membres de la communauté bahá’íe s’emploient activement à mettre en place des activités de construction communautaire qui sont ouvertes à tous. Les communautés bahá’íes de la région comprennent des membres des Premières nations, des Acadiens (les descendants des premiers colons français) et des descendants d’immigrants venus de divers pays européens, ainsi que des nouveaux arrivants d’Asie, d’Afrique et du Moyen-Orient. La communauté bahá’íe œuvre avec tous ces gens à refléter la vision de Bahá’u’lláh dans la réalité des provinces de l’Atlantique.
La région de l’Atlantique a été une des premières, au Canada, à être liée à la foi bahá’íe. Kate Ives, dont les parents étaient originaires de Terre-Neuve, est devenue bahá’íe à Chicago en 1894. ʻAbdu’l-Bahá a lui-même adressé une « prière à un certain M. Crowe » de Terre-Neuve, qu’il avait rencontré à Paris en 1913. Paul K. Dealy, un ingénieur des chemins de fer et inventeur, a été le premier Néo-Brunswickois à devenir membre de la foi bahá’íe. Il a quitté Saint John en 1865 et s’est joint à la nouvelle foi en 1897. Marion Jack (1866-1954) a été la bahá’íe la plus connue à venir du Nouveau-Brunswick. Cette artiste, devenue bahá’íe à Paris vers 1900, s’est par la suite distinguée en faisant connaître les enseignements bahá’ís en Bulgarie. Le premier habitant de la Nouvelle-Écosse à devenir bahá’í, John Redden, qui avait découvert la foi bahá’íe aux États-Unis entre 1917 et 1922, est revenu s’installer à Windsor. La première communauté bahá’íe organisée des provinces de l’Atlantique se trouvait à Saint John. Elle a été créée en 1910 par le consul américain Henry S. Culver et sa famille. En 1921, elle comptait 17 membres, ce qui en faisait le deuxième groupe organisé le plus important au Canada, après Montréal.
La première assemblée spirituelle locale qui a été établie dans la région (et la troisième au Canada) est celle de Moncton, au Nouveau-Brunswick, en 1938. En 1942, Halifax a pu former la septième assemblée spirituelle locale du Canada. À l’Île-du-Prince-Édouard, l’arrivée de Willard et Doris McKay et de Grace et Irving Geary, en 1944, a permis de former la première Assemblée spirituelle des bahá’ís de Charlottetown, la dixième du pays. L’Assemblée spirituelle locale de St John’s, à Terre-Neuve, a été élue pour la première fois en 1969. La réponse enthousiaste de la Première nation Eskasoni au Cap-Breton a mené à la création de son assemblée locale en 1974. Aujourd’hui, il y a treize assemblées spirituelles locales dans la région.
Durant les années 1970, un grand nombre de jeunes se sont mobilisés pour servir énergiquement la foi bahá’íe, partageant avec leurs pairs la vision de Bahá’u’lláh, établissant et soutenant des assemblées spirituelles locales dans la région. L’arrivée de réfugiés bahá’ís iraniens dans différentes villes de la région au début des années 1980 a marqué une autre étape importante dans le développement de la Foi dans cette région. Durant cette période, les petites communautés se sont développées en s’occupant de personnes et de familles qui avaient souvent enduré de grandes difficultés et en cherchant à les intégrer. Bien que plusieurs de ces réfugiés aient finalement déménagé dans d’autres régions où les possibilités économiques étaient meilleures, ceux qui sont restés sont devenus de précieux piliers de la communauté des provinces de l’Atlantique.
Aujourd’hui, en dépit du vieillissement de l’ensemble de la population et de la diminution de la population, les jeunes quittant la région pour poursuivre leurs études ou pour trouver un emploi, la communauté bahá’íe travaille énergiquement en partenariat avec d’autres groupes à développer des communautés saines, en particulier grâce à l’expansion du programme d’autonomisation spirituelle des jeunes. Des jeunes, venus d’autres régions du Canada, travaillent aux côtés de ceux de la région qui sont à l’avant-garde de cette nouvelle vague d’activités.
Les liens vers les sites Web de nombreuses communautés bahá’íes locales se trouvent sur la page Communautés locales, ou peuvent être obtenus en se servant du formulaire de la page Pour nous joindre.