“Alors que les institutions de la Foi acquièrent de l’expérience, […] elles deviennent progressivement plus compétentes en matière de prestation d’aide, de ressources, d’encouragement et de conseils aimants à des projets appropriés ; de délibération libre et harmonieuse entre elles et avec les personnes qu’elles servent; et de canalisation des énergies individuelles et collectives vers la transformation de la société”
Les affaires de la communauté bahá’íe du Canada sont administrées par des institutions qui sont élues aux échelons local, régional et national. Ces institutions s’occupent du bien-être social et spirituel de la communauté bahá’íe et de celui de la société qui l’entoure.
La foi bahá’íe n’ayant pas de clergé, c’est à ces institutions élues qu’est conférée l’autorité, plutôt qu’aux personnes qui y siègent en tant que membres. L’élection des assemblées spirituelles locales, des conseils régionaux bahá’ís et de l’assemblée spirituelle nationale a lieu chaque année au scrutin secret, dans un esprit de prière et de réflexion, sans aucune forme de propagande électorale ou de candidature. Les bahá’ís de plus de 21 ans peuvent voter et être élus.
Lors du vote, chaque électeur est invité à prendre en considération les personnes qui allient le mieux les qualités de loyauté, de dévouement, de compétence, d’esprit bien formé et d’autres qualités telles que la droiture, la sagesse et l’expérience, et qu’il estime être en mesure d’assumer la lourde responsabilité d’aider à guider et à administrer la communauté. Il convient également de tenir compte de la diversité d’âge, de sexe et d’appartenance ethnique au sein de l’institution élue.
Tous les 19 jours, les bahá’ís se rassemblent dans leur communauté pour une rencontre appelée « la Fête des dix-neuf jours », ou simplement « la Fête ». Tous les membres de la communauté, adultes, jeunes et enfants, sont encouragés à participer à ces rencontres. Chaque Fête comprend trois éléments principaux : une période au cours de laquelle des prières sont récitées et des passages des écrits sacrés sont lus ; une période de consultation sur les affaires de la communauté, durant laquelle l’assemblée spirituelle locale présente des rapports ; et une période sociale, qui permet aux personnes présentes de passer du temps ensemble et de tisser de solides liens d’amitié.
Bien que la foi bahá’íe soit apparue au Canada dès 1898, c’est en 1922 que la première assemblée spirituelle locale a été formée à Montréal. L’Assemblée spirituelle nationale du Canada et des États-Unis, une institution commune aux deux pays, a été élue pour la première fois en 1925. En 1948, le Canada a formé sa propre Assemblée nationale, et, l’année suivante, elle était juridiquement constituée en personne morale par une loi fédérale. À partir de 1973, une assemblée spirituelle a été établie dans chaque capitale provinciale et territoriale du Canada. Il y a maintenant des assemblées locales dans plus de 200 localités partout au pays.
L’élection de conseils régionaux bahá’ís, dont le mandat et le domaine de compétence se situent entre ceux des assemblées locales et de l’Assemblée nationale, est un développement récent dans la communauté bahá’íe mondiale. Le Canada a été l’un des premiers pays à former des conseils régionaux bahá’ís, en 2002.
La Maison universelle de justice est le corps dirigeant international de la communauté mondiale bahá’íe et ses neuf membres sont élus tous les cinq ans par tous les membres des assemblées nationales du monde entier. La Maison universelle de justice nomme des conseillers qui agissent sous son autorité et exercent une influence sur la vie de la communauté bahá’íe. Les conseillers et les membres de leurs corps auxiliaires encouragent l’action, l’initiative individuelle et l’apprentissage au sein de l’ensemble de la communauté bahá’íe, et offrent des conseils aux assemblées spirituelles.
Une dimension importante de l’administration est le développement de ressources matérielles afin d’améliorer la vie de la communauté. Les bahá’ís considèrent que c’est un privilège de pouvoir contribuer au soutien financier de leur communauté. Toutes les contributions aux divers Fonds de la Foi sont strictement volontaires et confidentielles et ne sont acceptées que des membres officiellement inscrits. Il n’est pas permis d’exercer de la contrainte ou de la manipulation pour solliciter des contributions.